Longueur de chaine

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sun odyssey 45.2 (Monocoque)
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Longueur de chaine
sujet n°104777
 Je pars en avril pour un périple en méditérranée sur 3 ans, et j'aimerais l'avis deshabitués des lieux sur le mouillage idéal, actuellement je possède 60 metres de chaine de 10 et une delta de 28 kg, plus un deuxième mouillage avec une fob de 35 kg et 20 m de chaîne suplémentaire. est-ce suffisant ?  sachant que mon bateau est un DAMIEN en acier de 13,40m de long et 13tonnes.
Awa
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VOILIER -SUN FIZZ
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réponse n°215282

j'aurais mis une chaine de 60 mètres en 12 , gardé celle de 10 pour le 2ème mouillage et inversé les ancres pour leur poids...
c'est pas un problème de longueur mais il y a en été un bon vent et des rafales sur les mouillages...

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sun odyssey 45.2 (Monocoque)
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réponse n°215285

 Merci de vos conseils, j'ai entendu dire qu'il fallait au moins 80 m du côté de la Grèce et Turquie, ce sera en 2014, mais je prévois dès maintenant.

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BAVARIA 37
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réponse n°215287

 En Grèce / Turquie depuis 6 ans, 60 m de chaîne + 20 m de cablot me semblent OK comme mouillage principal. Car, c'est vrai, il y a des endroits où on mouille par 15 m de fond (Symi par exemle)... Et en Grèce, dans la plupart des ports on mouille sur ancre et on cule au quai...

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CATA A VOILE (Catamaran)
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réponse n°215293

 lequel DAMIEN le II ou le IV  
perso j aimerai bien 80 m de 12 plus cablot 
captainjpp

Anonyme (non vérifié)
réponse n°215307

Damien 13,40 m trop long pour un IV et trop court (et trop leger !) pour un II
A titre d'exemple sur notre  Damien II DL nous avions 80 m de chaine de 12 et une Britany de 45 kgs en mouillage principal ( plus une petite 35 kgs et une autre en 25 kgs)
Mais pour 14,15m et  un peu plus de 18,5 t
C'est une des chose qui m'a surpris sur les bateaux de serie souvent livrés avec des chaines ne correspondant pas à la reglementation , par ex les Mangos avec de la chaine de 10 mm ou les Cheoy Lee 53 avec aussi de la chaine de 10 mm

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OVNI 445
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réponse n°215332

 bonjour,
Notre mouillage principal : ancre 25 kg, 80 m de chaîne de 10 pour un bateau de 13,80 m.
Les seules fois où nous avons eu l'occasion de filer presque toute la chaîne c'est en Grèce ou en Turquie. Quand au port nous arrivons  cul à quai, durant la maneuvre, quand il y a du vent il faut laisser rapidement filer la chaîne, il est intéressant d'en avoir suffisamment pour ne pas se retrouver bloqué . Evidemment une fois le bateau amarré à quai  on raidit la chaîne ... et on en remonte plusieurs dizaines de mètres.

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POUVREAU PLAN AUZEPY BRENNEUR
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réponse n°215353
Awa a écrit :
j'aurais mis une chaine de 60 mètres en 12 , gardé celle de 10 pour le 2ème mouillage et inversé les ancres pour leur poids...
c'est pas un problème de longueur mais il y a en été un bon vent et des rafales sur les mouillages...

 Je suis intrigué par ceux qui préconisent deux dimensions de chaîne à bord: comment font-ils pour relever une chaîne de dix si le barbotin est en douze? je ne m'y vois pas à la main (71 berges).
J'ai eu une période avec deux chaînes de norme différentes, il fallait changer le barbotin chaque fois, jamais plus!

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ESPACE 1000
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réponse n°215358

pour nous, voilier de 10,50m 6 ans en méditerranée, Croatie, Italie, Grèce, Turquie, Tunisie. 50m de chaîne de 10 plus 40m de câblot et ancre Kobra 16 kg. plus Océane 16kg et 40m de chaîne de 10. Pas eu de problème pour environ 150 mouillages forains par an.

Trop de chaîne égal trop de poids aux extrémités ce qui donne un tangage inconfortable et une remontée au vent pénible et lente. Il faut aussi y penser.
Parfois j'aurais aimé 10 m de chaîne de plus mais sans raison urgente valable.

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réponse n°215359
Longcours a écrit :
Damien 13,40 m trop long pour un IV et trop court (et trop leger !) pour un II
A titre d'exemple sur notre  Damien II DL nous avions 80 m de chaine de 12 et une Britany de 45 kgs en mouillage principal ( plus une petite 35 kgs et une autre en 25 kgs)
Mais pour 14,15m et  un peu plus de 18,5 t
C'est une des chose qui m'a surpris sur les bateaux de serie souvent livrés avec des chaines ne correspondant pas à la reglementation , par ex les Mangos avec de la chaine de 10 mm ou les Cheoy Lee 53 avec aussi de la chaine de 10 mm

 Je m'occupe d' un 60' qui pèse 22 tonnes. Le bateau est armé avec en mouillage principal 90m de chaîne de 10 et une CQR de 22,5kg. Ces apparaux  sont conformes aux calcul du BV et sont corroborrés par les calculs de l'architecte.
A l'usage, avec un seul mouillage la bateau tient parfaitement y compris par des vents soutenus(> à 45nds.); le point le plus délicat est de trouver comment éviter les coups de rappel violent quand le bateau tire des bords sur sa chaîne. Pour celà, nous utilisons un amortisseur identique à ceux utilisé pour l'amarrage.
Pour info, de la chaîne de 10 a une charge de travail de 1280kg, Ce qui est largement suffisant.
Concernant la réglementation, je serai très intéressé par le ou les textes qui définissent les diamètres de chaîne et poids d'ancre.

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sun odyssey 45.2 (Monocoque)
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réponse n°215385

Pour répondre à Longcours, mon damien est un 40 auquel j'ai rajouté une jupe, ce qui porte la longueur à 13,40, j'ai fait un blog,"edendamien.blogspot.fr" en prévision de mon départ on peu le voir, pour la chaine je passerais bien à 80 m mais je vais avoir des problèmes de puit à chaines, et je n'ai pas trop confiance en ma delta, j'ai toujours du mal à la faire crocher, s'il elle croche pas du premier coup, c'est foutu, d' ou mon interrogation.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°215395
Patrickdr a écrit :
Longcours a écrit :
Damien 13,40 m trop long pour un IV et trop court (et trop leger !) pour un II
A titre d'exemple sur notre  Damien II DL nous avions 80 m de chaine de 12 et une Britany de 45 kgs en mouillage principal ( plus une petite 35 kgs et une autre en 25 kgs)
Mais pour 14,15m et  un peu plus de 18,5 t
C'est une des chose qui m'a surpris sur les bateaux de serie souvent livrés avec des chaines ne correspondant pas à la reglementation , par ex les Mangos avec de la chaine de 10 mm ou les Cheoy Lee 53 avec aussi de la chaine de 10 mm

 Je m'occupe d' un 60' qui pèse 22 tonnes. Le bateau est armé avec en mouillage principal 90m de chaîne de 10 et une CQR de 22,5kg. Ces apparaux  sont conformes aux calcul du BV et sont corroborrés par les calculs de l'architecte.
A l'usage, avec un seul mouillage la bateau tient parfaitement y compris par des vents soutenus(> à 45nds.); le point le plus délicat est de trouver comment éviter les coups de rappel violent quand le bateau tire des bords sur sa chaîne. Pour celà, nous utilisons un amortisseur identique à ceux utilisé pour l'amarrage.
Pour info, de la chaîne de 10 a une charge de travail de 1280kg, Ce qui est largement suffisant.
Concernant la réglementation, je serai très intéressé par le ou les textes qui définissent les diamètres de chaîne et poids d'ancre.

 Pour ce qui est de la reglementation qui s'appliquait à l'epoque des bateaux cités ci dessus : il s'agissait de l'annexe 22-0.A.6 et tu pourras y lire que pour un poids compris entre 20t et 30 t (donc ton cas ) il y est ecrit  ancre 40 kgs et chaine diam. 14 mm et cablot diam 24 mm.
Ce texte etait present aussi dans tout les  livres de bords et de toute facon present à bords de toutes les unitée puisque cette reglementation devait etre à bord ...
Pour ce qui est des 1280 kgs dont tu parle il s'agit (pour de la chaine grade 40 )  de la charge maxi de travail
Un bateau de 60' à la (grosse) louche ne dois pas etre loin d'un fardage total, mat, coque, enrouleur(s) greement dormant, roof, chandeliers etc
de pres de 20 m2  à 62 nds la seule pression du vent (et encore à condition que ton bateau reste bien sagement dans le lit du vent et avec un coeff de 0,7  on est pas des barges !) est deja egale a la charge de travail maxi , sans même parler des rappels (même avec amortisseurs ) ou d'un "clapot".
D'un autre coté il y a Wind Horse une chaine de 9,525 mm pour un bien plus gros bateau , mais la chaine et d'un grade bien supperieur (de memoire 80 ou 90 ) et l'ancre pese 120 kgs ...
Apres chacun est libre de mettre ce qu'il veut come mouillage , tant qu'il ne fais pas c...r les autres en draguant les zones de mouillage lorsqu'il chasse
Il n'y a rien de plus em.. que d'etre tranquille au mouillage par grand vent et de voir celui qui a mouillé avec un 'porte clef' traverser le mouillage crocher dans ta chaine , ou il se trouve trés bien même si il vient tossé contre ton etrave , il s'en fou paniqué il ne veut plus rien faire , alors si tu as la chance d'avoir encore pas mal d'eau sous le vent tu file une vingtaine de m de plus en esperant que ton mouillage etallera pour deux bateaux ... (c'a sent le vecu ? et oui !)
Heureusement nous avons de la chaine de 14 mm une ancre de 90 kgs et assez long en chaine :120 m
Et cela ne fait pas planter des pieux , ils suffit pour cela de ne pas mettre de cabine dans le nez du bateau et de reculer son guindeau
Oaristys à 3,50 de l'etrave et Hoa à 3 m

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réponse n°215401
Pour ce qui est des 1280 kgs dont tu parle il s'agit (pour de la chaine grade 40 )  de la charge maxi de travail                      

Grade 40?comment savoir à l'achat? ou un lien là-dessus. Merci
 

Anonyme (non vérifié)
réponse n°215406
Méridien a écrit :
Pour ce qui est des 1280 kgs dont tu parle il s'agit (pour de la chaine grade 40 )  de la charge maxi de travail                      

Grade 40?comment savoir à l'achat? ou un lien là-dessus. Merci
 

 La chaine de mouillage "lambda" (sans conotation pegorative  c'est celle que j'ai ) est de la grade 40 , il y a ...longtemps la grade 80 n'etait (à ma conaissance ) pas disponible en galvanisée , mais depuis les choses ont bien evoluées
J'ai sous les yeux un vieux tableau ou par exemple la chaine de 12 en 80 est annoncée àCMU de 3688 pour un poids au m de 3,1 kgs et la grade 40 une CMU de 1840 pour un poid au m de 3,3 kgs

Plus de precisions sur le mouillage de Wind Horses :
"On the FPB 83 we started with a 240-pound (110kg) ROCNA anchor - the best hook we have ever used, which has tested at twice the holding power of our traditional Bruce anchor. This is coupled to 3/8" (9.6mm) schedule seven high-strength chain (26,000 pound/11,700kg breaking strength)."
ou du plus petit le 64' :
"The FPB 64 will have lower anchoring loads than the FPB 83. There is less windage and the FPB 64 is lighter. Our ground tackle package for this design? Exactly the same as for the FPB 83"

un lien peut etre interressant :www.1st-chainsupply.com/aboutgrading.htm

http://www.1st-chainsupply.com/aboutgrading.htm

http://www.levage-industriel.com/equipements-industriels/chaine-cable-marine.asp

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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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réponse n°215535

 Je partage totalement ce que dit Longcourt. Une chaîne ordi naire (grade 40) et une CQR de 25 kg sont totalement insuffisant pour un bateau de 60' et un déplacement en charge (?) de 22 tonnes. Tous les calculs, essais et expériences, sans parler de la réglementation ou des recommandations le disent.
En préparant une croisière dans les régions ventées du Grand Sud j'ai remplacé ma chaîne de 100m de grade 40 ordinaire et ma Delta de 35kg par une chaîne de grade 70 et une ancre plus moderne ROCNA de 55 kg assorti d'un long et gros bout amortisseur.
Bien m'en a pris. A l'approche du détroit de LeMaire les fichiers gribs m'annoncent l'arrivée d'une forte tempête avec vents de 60 à 70 noeuds. Aux abris. Nous allons nous planquer au mouillage dans la baie Thétis juste à l'entrée du détroit en venant du Nord.
Nous avons tenu 12 heures avec un vent établi à 60 noeuds, rafales à 70 et 80 noeuds. Ce n'est que lorsque la forte tempête s'est muée en ouragan, vent établi à 100 noeuds rafales à 140 noeuds (après l'anémo s'est envolé) que le mouillage a rendu grâce et que nous sommes partis à la cape sèche dans un océan déchaîné avec la chaîne et l'ancre pendante à l'étrave, mais ceci est une autre histoire. 
cette expérience, confortée par plusieurs autres plus "raisonnables" coups de vent me confirment que je tiens en sécurité (c'est-à-dire avec une bonne marge), par fonds de tenue convenable, 60 noeuds de vent établi.
Certains diront qu'il n'ont pas le projet d'aller dans ces coins. Qu'ils se détrompent. Je suis Marseillais et j'ai beaucoup navigué (j'ai 72 ans) en Méditerranée (j'y retourne cette année). Des vents de 60 noeuds plus rafales ne sont pas exceptionnels, en particulier si l'on tient compte des effets du relief (effet catabatique, accélération dans les vallées...) d'un certain nombre de mouillages forains. Il ne faut pas oublier qu'un mouillage doit être dimensionné aux rafales (de l'ordre de 50% en plus du vent établi), des embardées (à la baie Thétis le voilier voisin qui luttait avec nous a vu par dessous notre puits de dérive) et des violents coups de rappel dynamiques (augmenter pour ce dernier facteur les charges d'au moins 40%).
Un mouillage correctement dimensionné permet de bien dormir quand les haubans commencent à siffler et permet aussi aux voisins de bien dormir. C'est navrant de voir tout ce monde qui s'agite sur le pont dans les mouillages fréquentés, souvent en pleine nuit, quand il y a simplement 30 noeuds de vent. Une ligne de mouillage bien dimensionnée n'est pas chère comparée au prix du bateau, voire à la sécurité de l'équipage, voire comparée au prix d'un certain nombre de gadgets électroniques que nous embarquons sur nos bateaux. C'est un tort de mégoter dessus.
Enfin certains se disent que si cela devienbt trop juste je mettrai le moteur pour soulager la ligne de mouillage. erreur: cela marche par des petits vents de 30 noeuds. quand cela devient plus sérieux les embardées augmentent et l'hélice, poussant par derrière, augmente fortement les embardées. A la baie Thétis j'ai dû précipitamment arrêter une expérience désastreuse. C'est parfaitement compréhensible: le vent vous pousse comme un fou par l'avant vers l'arrière, l'hélice vous pousse par l'arrière vers l'avant, vous avez donc un équyilibre instable: dès que le bateau s'écarte de l'axe moyen du vent (dont la direction varie de plusieurs dizaines de degrés) le moteur vous fait partir rapidement dans la mauvaise direction augmentant fortement l'intensité du coup de rappel. C'est jouable si le moteur est à régime réduit mais alors c'est un simple confort moral de soulager de quelques centaine de kilos lorsque les forces en jeu dépasse plusieurs tonnes sur un gros bateau.
A la baie thétis, en recoupant plusieurs données: déformation de la main de fer wichard en inox 16 mm, déformation de la liaison ancre chaine, non franchissement de la limite élastique de la chaîne (j'ai comparé ensuite au pointon la longueur de ma chaîne qui a subi les efforts et lla longueur qui restait dans le puyits à chaîne), déformations du davier, résistance de mes taquets (mon bateau est pouretant un Garcia largement dimensionné pour le "tout terrain") recevant le bout amortisseur...j'estime que la chaîne a subi une traction max proche de 7 tonnes. C'est évidemment un cas extrême!

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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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réponse n°215544

 J'ai omis d'indiquer que mon bateau est un DI alu déplaçant 25 tonnes en charge. Pardon pour quelques fautes de frappe.

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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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réponse n°215547

Je m'aperçois qu'après ce long baratin je n'ai pas répondu à la question posée à l'origine.
Je pense que pour ce Damien une chaîne de 10mm grade 40 galvanisée est parfaitement acceptable en résistance. On pourrait penser que le poids d'une chaîne de 12mm apporte une bien meilleure tenue de l'ancre; ce n'est vrai que marginalement car quand le vent monte la chaînette devient rapidement une barre finissant également par augmenter l'angle de l'ancre avec le fond. Voir pour cela les démonstrations sur les sites très bien faits de Alain Fraysse alain.fraysse.free.fr ou de Rocna (taper sur google) si vous lisez l'anglais. Ils vous démontreront également que lorsque les fonds augmentent comme en Turquie (15 à 20m est fréquent) il n'y a pas lieu d'augmenter dans les mêmes proportions les longueurs de chaîne. 
Pour ma part je prévoirais simplement un câblot pour allonger la chaîne dans des cas particuliers si vous avez la place d'éviter,  un bon (long, plus de 10m et costaud) bout amortisseur bien protégé du ragage, c'est très important, et j'investirais dans une ancre moderne genre Spade ou Rocna qui ont fait faire un bond en avant à la tenue des ancres. La conception de la Delta date de plus de 30 ans et est dépassée. Comme vous j'ai dérapé plusieurs fois avec elle sans vent exceptionnel. Quant à ma vieile CQR....
Le bout amortisseur écrête fortement les charges dynamiques des coups de rappel brutaux qui généralement sont à l'origine des dérapages. Il augmente donc fortement la tenue aux vents forts. Ne pas mégoter sur lui.

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réponse n°215550
Artimon a écrit :
 Je partage totalement ce que dit Longcourt. Une chaîne ordi naire (grade 40) et une CQR de 25 kg sont totalement insuffisant pour un bateau de 60' et un déplacement en charge (?) de 22 tonnes. Tous les calculs, essais et expériences, sans parler de la réglementation ou des recommandations le disent.
En préparant une croisière dans les régions ventées du Grand Sud j'ai remplacé ma chaîne de 100m de grade 40 ordinaire et ma Delta de 35kg par une chaîne de grade 70 et une ancre plus moderne ROCNA de 55 kg assorti d'un long et gros bout amortisseur.
Bien m'en a pris. A l'approche du détroit de LeMaire les fichiers gribs m'annoncent l'arrivée d'une forte tempête avec vents de 60 à 70 noeuds. Aux abris. Nous allons nous planquer au mouillage dans la baie Thétis juste à l'entrée du détroit en venant du Nord.
Nous avons tenu 12 heures avec un vent établi à 60 noeuds, rafales à 70 et 80 noeuds. Ce n'est que lorsque la forte tempête s'est muée en ouragan, vent établi à 100 noeuds rafales à 140 noeuds (après l'anémo s'est envolé) que le mouillage a rendu grâce et que nous sommes partis à la cape sèche dans un océan déchaîné avec la chaîne et l'ancre pendante à l'étrave, mais ceci est une autre histoire. 
cette expérience, confortée par plusieurs autres plus "raisonnables" coups de vent me confirment que je tiens en sécurité (c'est-à-dire avec une bonne marge), par fonds de tenue convenable, 60 noeuds de vent établi.
Certains diront qu'il n'ont pas le projet d'aller dans ces coins. Qu'ils se détrompent. Je suis Marseillais et j'ai beaucoup navigué (j'ai 72 ans) en Méditerranée (j'y retourne cette année). Des vents de 60 noeuds plus rafales ne sont pas exceptionnels, en particulier si l'on tient compte des effets du relief (effet catabatique, accélération dans les vallées...) d'un certain nombre de mouillages forains. Il ne faut pas oublier qu'un mouillage doit être dimensionné aux rafales (de l'ordre de 50% en plus du vent établi), des embardées (à la baie Thétis le voilier voisin qui luttait avec nous a vu par dessous notre puits de dérive) et des violents coups de rappel dynamiques (augmenter pour ce dernier facteur les charges d'au moins 40%).
Un mouillage correctement dimensionné permet de bien dormir quand les haubans commencent à siffler et permet aussi aux voisins de bien dormir. C'est navrant de voir tout ce monde qui s'agite sur le pont dans les mouillages fréquentés, souvent en pleine nuit, quand il y a simplement 30 noeuds de vent. Une ligne de mouillage bien dimensionnée n'est pas chère comparée au prix du bateau, voire à la sécurité de l'équipage, voire comparée au prix d'un certain nombre de gadgets électroniques que nous embarquons sur nos bateaux. C'est un tort de mégoter dessus.
Enfin certains se disent que si cela devienbt trop juste je mettrai le moteur pour soulager la ligne de mouillage. erreur: cela marche par des petits vents de 30 noeuds. quand cela devient plus sérieux les embardées augmentent et l'hélice, poussant par derrière, augmente fortement les embardées. A la baie Thétis j'ai dû précipitamment arrêter une expérience désastreuse. C'est parfaitement compréhensible: le vent vous pousse comme un fou par l'avant vers l'arrière, l'hélice vous pousse par l'arrière vers l'avant, vous avez donc un équyilibre instable: dès que le bateau s'écarte de l'axe moyen du vent (dont la direction varie de plusieurs dizaines de degrés) le moteur vous fait partir rapidement dans la mauvaise direction augmentant fortement l'intensité du coup de rappel. C'est jouable si le moteur est à régime réduit mais alors c'est un simple confort moral de soulager de quelques centaine de kilos lorsque les forces en jeu dépasse plusieurs tonnes sur un gros bateau.
A la baie thétis, en recoupant plusieurs données: déformation de la main de fer wichard en inox 16 mm, déformation de la liaison ancre chaine, non franchissement de la limite élastique de la chaîne (j'ai comparé ensuite au pointon la longueur de ma chaîne qui a subi les efforts et lla longueur qui restait dans le puyits à chaîne), déformations du davier, résistance de mes taquets (mon bateau est pouretant un Garcia largement dimensionné pour le "tout terrain") recevant le bout amortisseur...j'estime que la chaîne a subi une traction max proche de 7 tonnes. C'est évidemment un cas extrême!

 Bonjour, donc, la chaîne de 10 avec ancre cqr de 22,5 kg ne sufffit pas! Le bateau passe en gros 200 jours par an au mouillage. Pour Longcours, je n'ai pas le souvenir d'avoir importuné qui que ce soit parceque le bateau dérapait.
@ Artimon et Longcours, vous parlez tous les deux de réglementation mais aucun d'entre vous ne donne des références actuelles.
Je vous joins les calculs de Véritas et du cabinet d'architecte, en attendant vos commentaires.

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réponse n°215552

calcul achitecte:

Awa
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VOILIER -SUN FIZZ
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réponse n°215573
Ashbey a écrit :
Awa a écrit :
j'aurais mis une chaine de 60 mètres en 12 , gardé celle de 10 pour le 2ème mouillage et inversé les ancres pour leur poids...
c'est pas un problème de longueur mais il y a en été un bon vent et des rafales sur les mouillages...

 Je suis intrigué par ceux qui préconisent deux dimensions de chaîne à bord: comment font-ils pour relever une chaîne de dix si le barbotin est en douze? je ne m'y vois pas à la main (71 berges).
J'ai eu une période avec deux chaînes de norme différentes, il fallait changer le barbotin chaque fois, jamais plus!

les 2 dimensions de chaines ne sont évidement pas sur le même mouillage.  Et les mouillages secondaires n'utilisent pas le guindeau.
avec 3 mouillage à bord, 1 principal et 2 autres qui ont 10 ou 15 mètres de chaine de 8 ,10 ou 12, avec des ancres en rapport, et  la longueur de cablot à la demande 6 ou 8 amarres de 20 mètres en 12,ou14, ça peut faire long....en plus d'une touline de remorquage en 18 de 60 mètres.

Quand je remonte un mouillage secondaire, souvent par l'arrière quand on quitte le quai et je suis aussi septuagénaire, le plus dur est le moment du décrochage de l'ancre car il faut mettre à pic et "étaler" pour que le bateau fasse le boulot, puis il y a à remonter chaine et ancre, soit 30 à 40 kgs maxi moins Archimède! 

 Il y a possibilité d'utiliser un winch pour rentrer le cablot....

S'il y a eu  besoin d'affourchage en raison de conditions météo ou d'évitage, j'utilise l'annexe pour  poser et relever le mouillage secondaire

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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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réponse n°215577

 Pour la forme c'est toi qui te retranche derrière une certification CE que Veritas doit vérifier. Tu es sûrement d'accord , ce qui nous intéressent tous c'est notre sécurité et donc les charges réelles que nous pouvons rencontrer en grande croisière et les meilleures pratiques pour y faire face et non pas une réglementation.
Tu nous communiques des tableaux de résultats de tableaux ou programmes de calculs préparés d'avance sans donner les hypothèses retenues. Pour quel vent statique ton mouillage est-il dimensionné? Pour quelles charges dynamiques est-il calculé? Pour quel angle d'écart du bateau par rapport à la rafale? pour quelle charge de travail de la chaîne par rapport à la rupture? pour quelle marge par rapport à la limite élastique etc...etc...
En particulier le dimensionnement de la chaîne et de l'ancre se réfère "au choix N°13 de la table 1. Peux-tu nous communiquer cette table 1.
Si tu mouilles 200 jours par an depuis plusieurs années dans des endroits variés et pas forcément bien abrités, ce qui est une expérience fort respectable, tu peux peut-être découvrir quand même que tu vis dangereusement.
Pour être plus concret le fardage statique d'un voilier de 60' est voisin de 900 kg par 60 noeuds de vent, soit en réalité, compte tenu des rafales un vent moyen de 40 noeuds, s'il est parfaitement dans le lit du vent moyen. La vitesse de 40 noeuds de vent moyen est souvent considérée comme un minimum pour dimensionner le mouillage nominal. Pour une ancre tempête il vaut mieux dimensionner à 60 noeuds. A cela tu dois ajouter les variations dans les rafales du gisement du vent instantané, celui que tu vois sur ta girouette, qui peut facilement augmenter de 50% voire doubler la surface apparente (tu découvres une trentaine de degrés de la surface latérale des oeuvres mortes), puis tu dois ajouter les charges dynamiques (les coups de rappel dûs au tangage, au lacet et aux déplacements brusques du bateau) qui peuvent majorer les charges précédentes d'un bon 40% voire plus, puis tu dois ajouter l'effet des vagues si le mouillage n'est pas très abrité, enfin tu dois ajouter un coefficient de sécurité sur la chaîne pour ne pas travailler dans des conditions normales  près  la limite élastique, ou près de la  rupture dans les vents très forts quand tu acceptes qu'ensuite ta ligne de mouillage est foutue mais t'a sauvé.
Tu vois que le standard international assez généralement adopté par l'expérience d'un rapport 4 entre le fardage théorique d'un voilier statique ne bougeant pas dans un vent sans rafales, bien orienté dans le lit du vent, et la réalité des forces en présence, parait tout à fait raisonnable même s'il peut être jugé un peu conservatif, mais quand il s'agit de la sécurité du bateau et de son équipage une sécurité minimum s'impose.
J'attends avec intérêt en particulier de savoir pour quel vent, incluant les rafales, ton mouillage est dimensionné.
En toute amitié car je ne te souhaite pas de malheur au mouillage, c'est trop c.n. 

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sun odyssey 45.2 (Monocoque)
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réponse n°215744

 La les gars c'est moi qui est décroché, vous voilà partis dans un drôle de débat, je vous demandais simplement un conseil, pas un cours de niveau bac+12, j'ai un bateau j'ai une ancre, qu'est ce que je met entre les deux point final, revenez sur terre, ou plutôt sur mer.

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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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réponse n°215762

 Pois 17 on se calme. Tu aurais dû savoir que les fils sur les mouillages sont les plus prolixes et controversés.
Je me suis mouillé, c'est le cas de le dire, en te donnant mon avis simple à la question que tu as posée. 
Ta préoccupation première c'est la chaîne, en particulier en mouillages profonds comme souvent en Turquie. Je t'ai conseillé de te satisfaire de tes 60m actuels comme de son échantillonnage de 10mm. Un rapport 4, par vents frais à grand frais, entre la profondeur, si elle atteint une quinzaine de métres, et la longueur de la chaîne est parfaitement satisfaisant. Si tu devais mouiller plus profond ou que tu attends des vents très forts tu rajoutes 20m de câblot (nylon trois torons pour son élasticité). 
Evidemment, comme tu le sais, le rapport 4 est totalement insuffisant par des fonds inférieurs (disons inférieurs à 10m) et tu dois alors ajouter la hauteur du davier au-dessus de l'eau qu'on ne peut plus négliger. Il faut passer à un rapport 5 minimum et à 7 si tu t'attends à des vents très forts. 
Les essais et les calculs de la chaînette montrent qu'au-delà de 7 on ne gagne plus grand chose (on gagne théoriquement encore une quinzaine de pourcent de résistance à la traction, toutes choses égales par ailleurs en mouillant 100m de chaîne).
Par contre comme je te l'ai indiqué la priorité, si tu veux améliorer la tenue de ton mouillage, est de remplacer ta Delta par une ancre moderne de poids équivalent. J'ai de très nombreuses années de CQR et quelques années de Delta derrière moi. Il n'y a pas photo avec les ancres modernes.
Dernier avis: je complèterais, mais il n'y a pas urgence, par une ancre moderne plate légère, genre Fortress, qui a une tenue extraordinaire sur fond de sable et fait pour un poids minimum un très bon mouillage secondaire ou mouillage arrière.

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sun odyssey 45.2 (Monocoque)
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réponse n°215779

 Merci pour ta reponse, je vais investir dans une spade de 25 kg, je crois qu'elle fait l'unanimitée, je dormirais plus tranquille.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°215790

Seulement trouvé dans la division 240 cette info :
Pour bateau entre 15 et 20 dont le produit largeur xlongueur x te est inf à 100 :
 si mouillage mixte
deux ancres de 14 kgs
chaine de 12 mm
si mouillage tout chaine
chaine 16 mm (?)
ancre 28 kgs

A precision importante cela ne s'applique que pour les plans d'eaux ....interieurs

Sinon chez Fob pour un bateau entre 20 et 30 T ...ancre 40 kgs et chaine de 14 mm
je ne doute pas que certains vont pretendre que Fob cherche à vendre le plus de kgs d'ancre

Alors voir le tableau de l'administration Canadien , qui n'a pas reputation d'etre 'jean foutiste' (pas mal d'infos en tout genre sur leur site)
pour un 60' (en interpolant entre le 18m et le 19 m
Poids 51,728 kgs
et diam. de la chaine  11,432 mm (soit + 30% en section que la chaine de 10 mm)

Au sujet de la Rocna qui me plaisait par sa simplicité extreme , il y a eu une polemique outre atlantique car soustraitée en Chine avec un acier
ne correspondant pas aux preconisations d'ou quelques problemes (, certains intervenant sont allés jusqu'a faire des tests destructifs )

http://www.fob.fr/menu4210.html

http://www.tc.gc.ca/fra/securitemaritime/tp-tp13313-ancres-chaines-469.htm

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réponse n°215819

 j ai lu l doc rocna pour les chaines. comme je dois justement acheter une chaine j ai cherche une chaine de 10 grade 70 (et non 40 comme on trouve partout), j ai pas trouve....avez vous une adresse pour ca ?

ca m eviterais de passer en 12, ce qui veut dire changer le barbotin et la chaine secondaire que j ai deja en 10

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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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réponse n°215846

Felice, j'ai eu le même problème que toi quand j'ai voulu renforcer ma ligne de mouillage pour aller naviguer dans le Grand Sud.
Pour conserver mon guindeau et barbotin j'ai acheté une chaîne de 12mm, de 100m, grade 70 chez Maggi Group en Italie. C'est un fournisseur très sérieux habitué à travailler non seulement pour l'industrie mais aussi pour la plaisance. Les gros yachts, notamment, utilisent des chaînes de grade élevé pour les mêmes raisons.
Je te joins le certificat de réception de ma chaine sur lequel tu trouveras les coordonnées. Les chaînes sont contrôlées individuellement.

Je déconseille personnellement de chercher des chaînes de grade plus élevé. Dans l'industrie, notamment aéronautique et  spatiale, il est courant d'utiliser des grades 90, 110 voire 140 pour des usages très poussés. Mais plus on monte en grade plus les précautions d'emploi sont exigentes, incompatibles avec nos usages marins, car les aciers sont moins élastiques et plus sujets à la corrosion. Le grade 70, bien validé pour la plaisance, est un bon compromis.
Evidemment c'est très nettement plus cher (je ne retrouve plus la facture mais de mémoire je dirais que c'est presque le double du prix d'une grade 40, transport cher inclus). Mais en valeur absolue c'est très faible par rapport au prix du bateau dont elle assure la sécurité.

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réponse n°215855

 super, merci Artimon

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réponse n°215856

Salut Artimon et merci à toi de nous avoir fait si intelligement profiter de ta rude expérience.Moi aussi j'ai eu à subir quelques mouillages trés ventés avec un 51 pieds de 16 tonnes équipé de 60m de chaine de 12 et 40 m de câblot de 22mm assortit d'une spade acier de 33 kg .J'ai aussi une Fortress 21kg et une autre de 17kg ainsi qu'une Britany de 35kg comme ancre de miséricorde les 3 montéés avec de la chaine de 12 (15 m) et des longueurs de cablot adéquates.
je suis absolument d'accord avec toi sur toute la ligne ( de mouillage...) et également sur les effets néfastes de l'utilisation du moteur.Pour diminuer le couple de rappel qui est de loin l'effet le plus destructeur et le plus impressionnant pour toute la ligne de mouillage et les taquets et autres daviers , je place aussi une ligne d'amortissement .J'ai eu parfois à me servir des trois premiers mouillages avec le troisième en attente dans des vents de 45 è 50 noeuds , rafales à ...? mais la tenue de la Spade est tel ,et la Fortress 21 kg n'est pas loin derrière , qu'avec ces deux-là dèjà je peux voir venir dans 99 % des cas.
Pour diminuer l'effet d'essuie-glace je grée une petite voile montée à l'envers sur le pataras  qui offre l'intéret d'agir cvomme l'empenage d'une fléche et d'aider le bateau à replacer son étrave dans le lit du vent plus rapidement , d'ou un rappel de moindre importance.
Je voulais savoir ce que tu voulais dire par "le mouillage a rendu grâce" ... s'agit-il d'un bris de chaine ou d'ancre ou d'un "simple dérapage". Aussi pour le grade 70, cela semble introuvable en France... Pour ce qui est de la chaine de 10 et ancre de 25 kg sur un 60 pieds ...je renvoie au texte de Longcours qui me semble frappé au coin de la sagesse ...et d'un long et parfois douloureux vécu.Rien de plus terrible en effet que d'avoir tout prévu et appris pour mouiller dans les règles de l'art et de d'avoir à supporter (c'est le mot), l'inconséquence ou la bétise de ceux qui croient qu'une bonne assurance (ca existe?) les sauvera en tout lieux et circonstance.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°215862

Un truc essayé avec notre N°8 , (long-cours.62.over-blog.com/photo-1906459-nos-bateau-012_jpg.html )
pour essayer d'atténuer les "coups d'essuis glace" comme ecrit plus haut.
Mouillage dans 4/5 m d'eau fond de vase, vent (d'apres la meteo , nous avons rarement un anemometre sur nos bateaux ) 45/50 nds,
Donc à chaque rafale chaine (diam 16 mm ancre 90 kgs) bien tendue, puis la rafale passe , le poids de la chaine fait avencer le bateau ,nouvelle rafale, l'etrave par d'un bord ou de l'autre (pas de peferences politique ) jusqu'a ce qu'à nouveau la chaine soit tendue .
Donc pour diminuer un peu cette avancée entre les rafales et donc diminuer d'autant la periode pendant laquelle la coque prend de la vitesse en arriére ,nous avins mis deux pneux de camion à la traine dans la vase .( je sais ,je sais nous naviguons "rustique" )
Pas d'effets miraculeux , mais une attenuation sensible

Notez sur les infos des fabricants de chaine que lorsqu'on atteint des types 90 /100 ils precisent perte de resistances par grands froids....d'un autre coté par tres grands froid on a plus besoin de mouillage

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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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réponse n°215871

 Quand le vent est passé à l'ouragan (vent établi à 100 nds+ rafales 140 nds, puis destruction de l'anémo, le mouillage qui avait tenu sans broncher du point du jour à 14h environ par 60 nds rafales 90 nds s'est mis à déraper par à coups brutaux. L'ancre (Rocna 55kg) dérapait puis raccrochait (oui! incroyable) brutalement dans de violentes secousses (c'est là que l'on sent physiquement ce que veut dire les charges dynamiques). On s'est trouvé expulsé de la baie Thétis (détroit de LeMaire) dans un océan déchaîné mais nous étions enchaînés, notre mouillage pendant à l'étrave! Pas question d'envoyer quelqu'un à l'avant, c'était trop dangereux à cause des déferlantes (le skipper et le second d'un voilier charter ont disparu ce jour là probablement arrachés en voulant gréer une manoeuvre ou un tourmentin) tout le monde aux abris à l'intérieur, panneau de descente robuste et étanche verrouillé, cape sèche pendant une vingtaine d'heures le mouillage avant empêchant de mettre en fuite car  faisant loffer en agissant comme une ancre flottante, tout au moins comme un gros traînard. Dérive relevée mon DI a parfaitement skié en dérapage sur la face AV des déferlantes. Coups de gite max estimés à une cinquantaine de degrés, jamais le mât dans l'eau. 60 milles de dérive bâbord amure, route Nord éloignant de l'ouragan.
Arrivés à Ushuaia analyse des dégâts sur le ponton:
- verge de l'ancre tordue à 90° et pointe avant émoussée (redressée à chaud puis soudure de plaques de renfort latérales, pointe réaffûtée, peut à nouveau étaler)
- jonction inox Kong à émerillon axe côté ancre diamètre 14,5 mm déformé en arc de cercle et bouffé sur 4 bons mm en diamètre, remplacé. Je le remplacerai à nouveau peut-être par une grosse manille inox. A voir. Il a très bien tenu en traction latérale.
- chaîne intacte n'ayant pas dépassé la limite élastique (mesure côte à côte sur le ponton, avec mes marques de couleur, de 40m n'ayant pas subi la traction et 40m l'ayant subie, pas d'allongement mesuré). Par 6m de fond j'avais mis 60m de chaîne. 
- bout amortisseur 12m ayant souffert, HS, mais semblait pouvoir encore tenir, remplacé.
- manille de mouillage inox Kong de 16mm servant à frapper le bout amortisseur sur la chaîne vrillé et dans un état tel qu'il a fallu la scier pour pouvoir l'enlever et remonter le mouillage (il y avait encore 35 nds de vent et une mer forte!). Depuis j'ai abandonné ce mauvais système qui affaiblit la chaîne et se déforme. Je frappe mon bout directement sur la chaîne par un noeud proche du Machard pour les alpiniste, proche du noeud de bosse pour les marins (voir photo) qui se fait et défait très rapidement. Pour éliminer les problèmes de ragage sur l'étrave dans les grands coups de rappel je frappe mon bout amortisseur sur le taquet arrière du bateau, il court sur le passe avant jusqu'à hauteur du guindeau et ne passe pas dehors. Sa longueur me parait suffisante bien qu'un peu juste.
- taquet (gros costaud soudé sur toute sa longueur sur l'alu du pont) intact
- davier en inox pourtant très costaud légèrement déformé, repris, remis en place, vis changées, réa mort changé

J'estime à l'aide de calculs simplifiés compte tenu des différentes déformations observées que la traction max sur la chaîne et le bout ont approché 7 tonnes. Les coups de rappel très violents subis montrent que le bout amortisseur joue un rôle très important. Un bout plus long (20m au lieu d'une douzaine aurait été sans doute meilleur mais alors le problème du ragage sur l'étrave ou le davier devient un problème difficile à traiter).

Quelques jours plus tard le bateau repartait, cap sur l'Antarctique, l'équipage rassuré par la résistance de son mouillage (et de son bateau!).

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mon Super Cata Outremer 50Light
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réponse n°215873

impressionant l'angle à90°...

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réponse n°215886

 Il semble que Pois17 ait eu de bons éléments de réponses. Je dirai bon poids. Artimon, un supplément, s'il te plaît:
Sur la photo du haut, techniquement très belle, est-ce ton bout élastique? j'ai bien lu que le vétéran a été changé. Quel diamètre?
 Jusquà ce jour, je fixais le mien à une dizaine de mètres sur la chaîne à l'EXtérieur du pont en rallongeant la chaîne ensuite.Avec trois objectifs:
 soulager axe et barbotin de guindeau
 décharger le davier
  ajouter un peu d'élasticité
 Ma commodore apprécie aussi le silence. Je suis plus réservé.
Je tourne ce bout sur le gros taquet de pont tribord, à environ un pied du chaumard,cette courte distance limitant le sournois va-et-vient du textile .
  Je vais essayer d'utiliser mon gros taquet AR après examen du circuit sur le pont.  La difficulté que j'ai est l'accès à la main de fer  au relevage. Et aussi qu'elle s'auto-serre. Serrée à la main il faut un bon démanilleur pour repartir. Et avec les gants, quel bord.l
  Ceci me fait remarquer qu'Artimon, dans le feu de l'action, ne parle pas de l'onglée...

 En me relisant: n'allez surtout pas croire que je navigue au-dessus de F5.  Quand ça arrive c'est absolument involontaire.
 Autre chose: l'essuie-glace au mouillage. Mon bateau à moi ne pendule pas. Pourquoi? Mais mon problème ce sont les autres! qui a déjà essayé de laisser une ancre AR  assez court?

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réponse n°215891
Artimon a écrit :
 Quand le vent est passé à l'ouragan (vent établi à 100 nds+ rafales 140 nds, puis destruction de l'anémo, le mouillage qui avait tenu sans broncher du point du jour à 14h environ par 60 nds rafales 90 nds s'est mis à déraper par à coups brutaux. L'ancre (Rocna 55kg) dérapait puis raccrochait (oui! incroyable) brutalement dans de violentes secousses (c'est là que l'on sent physiquement ce que veut dire les charges dynamiques). On s'est trouvé expulsé de la baie Thétis (détroit de LeMaire) dans un océan déchaîné mais nous étions enchaînés, notre mouillage pendant à l'étrave! Pas question d'envoyer quelqu'un à l'avant, c'était trop dangereux à cause des déferlantes (le skipper et le second d'un voilier charter ont disparu ce jour là probablement arrachés en voulant gréer une manoeuvre ou un tourmentin) tout le monde aux abris à l'intérieur, panneau de descente robuste et étanche verrouillé, cape sèche pendant une vingtaine d'heures le mouillage avant empêchant de mettre en fuite car  faisant loffer en agissant comme une ancre flottante, tout au moins comme un gros traînard. Dérive relevée mon DI a parfaitement skié en dérapage sur la face AV des déferlantes. Coups de gite max estimés à une cinquantaine de degrés, jamais le mât dans l'eau. 60 milles de dérive bâbord amure, route Nord éloignant de l'ouragan.
Arrivés à Ushuaia analyse des dégâts sur le ponton:
- verge de l'ancre tordue à 90° et pointe avant émoussée (redressée à chaud puis soudure de plaques de renfort latérales, pointe réaffûtée, peut à nouveau étaler)
- jonction inox Kong à émerillon axe côté ancre diamètre 14,5 mm déformé en arc de cercle et bouffé sur 4 bons mm en diamètre, remplacé. Je le remplacerai à nouveau peut-être par une grosse manille inox. A voir. Il a très bien tenu en traction latérale.
- chaîne intacte n'ayant pas dépassé la limite élastique (mesure côte à côte sur le ponton, avec mes marques de couleur, de 40m n'ayant pas subi la traction et 40m l'ayant subie, pas d'allongement mesuré). Par 6m de fond j'avais mis 60m de chaîne. 
- bout amortisseur 12m ayant souffert, HS, mais semblait pouvoir encore tenir, remplacé.
- manille de mouillage inox Kong de 16mm servant à frapper le bout amortisseur sur la chaîne vrillé et dans un état tel qu'il a fallu la scier pour pouvoir l'enlever et remonter le mouillage (il y avait encore 35 nds de vent et une mer forte!). Depuis j'ai abandonné ce mauvais système qui affaiblit la chaîne et se déforme. Je frappe mon bout directement sur la chaîne par un noeud proche du Machard pour les alpiniste, proche du noeud de bosse pour les marins (voir photo) qui se fait et défait très rapidement. Pour éliminer les problèmes de ragage sur l'étrave dans les grands coups de rappel je frappe mon bout amortisseur sur le taquet arrière du bateau, il court sur le passe avant jusqu'à hauteur du guindeau et ne passe pas dehors. Sa longueur me parait suffisante bien qu'un peu juste.
- taquet (gros costaud soudé sur toute sa longueur sur l'alu du pont) intact
- davier en inox pourtant très costaud légèrement déformé, repris, remis en place, vis changées, réa mort changé

J'estime à l'aide de calculs simplifiés compte tenu des différentes déformations observées que la traction max sur la chaîne et le bout ont approché 7 tonnes. Les coups de rappel très violents subis montrent que le bout amortisseur joue un rôle très important. Un bout plus long (20m au lieu d'une douzaine aurait été sans doute meilleur mais alors le problème du ragage sur l'étrave ou le davier devient un problème difficile à traiter).

Quelques jours plus tard le bateau repartait, cap sur l'Antarctique, l'équipage rassuré par la résistance de son mouillage (et de son bateau!).

 Un super récit extremement instructif et riche d'une grosse expèrience de la mer  et de ces pièges.La pointe de l'ancre émoussée et la verge tordue à 90° témoignent probablement d'un bloquage dans une roche puis dégagement de l'ancre quand la verge c'est tordue sous l'éffort et ensuite racrochages partiels et dérapages succéssifs dus à la verge tordue .Autrement dit si l'accident de la verge n'avait pas eu lieu , l'ancre aurait peut être tenue.
Deux ou trois interrogations me viennennt encore si tu veux bien y répondre:
_N'avez- vous pas essayé de placer un deuxième voir un troisième mouillage pour tenir?
_Toute ta ligne de mouillage me semble parfaitement cohérente...sauf la jonction inox Kong qui est un système qu'il faut absolument fuire comme la peste vu  son principe et sa trés faible tenue aux efforts,  je ne comprends pas qu'elle ai pu résister aussi longtemps avec un tel  traitement. A l'examen de ton descriptif, il semble que sa prope déformation ai presque atteind la limite de rupture...sans vouloir donner de conseils, une bonne manille lire en inox ou galva parait infiniment plus sérieuse;
merci encore pour ce récit qui personnellement m'a permis de valider définitivement mes propes options avec une grosse envie de remplacer ma grade 40 française par de la 70 italienne ( mais à quel prix?) et de me faire une ligne d'amortissement composée de 2 câblots 3 torons de 22 mm commis ensembles pour obtenir encore plus d'élasticité.
Merci encore pour tout et pour ton exellent blogue.Et pour ceux qui ont encore des doutes sur leur mouillage ( je leur souhaite , ça prouve qu'ils s'inquietent de l'un des postes sécurité le plus important à bord), lisez  le bouqin d'alain Fraysse dont le site Rocna fait force références.

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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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réponse n°215912

 Pour Méridien et Cornelius,

J'ai effectivement banni la main de fer pour les raisons indiquées. Sans parler de ces vents extrêmes j'ai eu le plus grand mal à la défaire après un mouillage à Praia (Cap Vert) où une grosse houle faisait grimper au ciel l'étrave sans vent très fort. Le noeud indiqué (en fait il n'y a pas vraiment de noeud, ce sont les tours qui font tout le boulot) se desserre pratiquement d'une main après de très grosses tractions.
Pour l'onglée on a manipulé la scie à métaux avec des gants mais quand même...
Concernant la question du deuxième mouillage je l'utilise fréquemment (affourchage avec un angle très faible et équilibrage approximatif des tensions) pour assurer le coup, notamment si je laisse le bateau au mouillage une journée ou deux. Mon mouillage secondaire est une Fortress 55, 8m de chaîne de 12, et 100m de polyester octoplait de 20mm. Et cela s'est toujours bien passé jusque là.
Dans mon affaire c'est ce que j'ai fait en venant m'abriter dans la baie Thétis par vent d'environ 35 nds. Le problème c'est que cette baie est encombrée de kelp (algues très longues de 10 à 15m de longueur). J'ai mouillé un peu trop vite et mes ancres étaient dans du kelp. Cela a tenu toute la fin d'après midi et la nuit par vents de 35 à 45 nds établis. Le lendemain au petit jour quand le vent est monté à 60 nds établis j'ai commencé à déraper. Cela a été la galère de remonter les deux mouillages emmêlés dans ces longues lanières, par 60 nds. Je tenais le bateau en marche arrière, seule position stable possible.
Après cette galère je suis allé (toujours en marche AR, la marche avant était incontrôlable car bateau instable) remouiller en recherchant une tâche claire (l'eau était sombre) indiquant un fond de sable exempt de kelp. Après ce démêlage difficile je n'ai pas remouillé ma deuxième ancre, probablement à tort effectivement. La Fortress a subi des essais de tenue à 7 tonnes dans le sable. Ensemble elles auraient probablement tenue.
J'ai pensé comme toi à l'hypothèse qu'au cours du dérapage la Rocna s'est raccrochée une ou deux fois dans des cailloux. C'est possible. Mais au départ elle était dans du sable, j'en suis sûr. Je pense qu'elle a dérapé doucement, en s'enfouissant, on peut lui pardonner avec ces vents déments. Après j'ai bien dérapé par a-coups et lentement sur 100 ou 200m et là j'ai sûrement croché des cailloux.
Pour le Kong j'étais au courant des ouvertures intervenues en traction latérale. Mais je doute que les connections qui ont rompu soient de la qualité des Kong. Là il y a bien eu une traction latérale énorme et mon Kong n'a aucune déformation dans le sens de l'ouverture, tenu par l'axe de 12 (ou 14?) vissé serré. Je me suis effectivement posé la question en le remplaçant de mettre à la place une manille lyre de 16mm. Je l'ai à bord, mais j'ai encore confiance dans mon nouveau Kong et un émerillon c'est quand même bien pratique. (j'ai quand même la manille à bord au cas où des doutes m'envahiraient). Comment le manillon assez large de la manille aurait-il tenu alors que le manillon nettement plus court du Kong s'est incurvé?
Enfin, mais je ne m'attendais pas à ces vents d'ouragan, j'aurais peut-être du aller beacher ou attacher sérieusement le bateau à des rochers mais des cailloux empêchaient de s'approcher du rivage. J'avais à bord pour les mouillages éventuellement ventés de l'Antarctique quatre rouleaux de 100m de propylène flottant installés sur les balcons AR et pied de mât, Cousin résistance 7 tonnes, quatre câbles d'acier de 6 m de longueur et 4 manilles inox de 16mm pour relier les yeux). Un endroit de la baie cependant s'y prêtait bien et l'eau était très abritée. Mais quand j'y ai songé c'était trop tard. Il n'était plus question de mettre l'annexe à l'eau. Cela nous aurait sauvé la vie si la baie avait eu des récifs devant la sortie...
Pour Méridien il est effectivement essentiel, si tu utilises mon système qui est de garder le bout amortisseur sur le pont ainsi que le noeud de liaison avec la chaîne (cela limite sa longueur pour mon bateau à 14m environ), de veiller qu'il n'y ait pas de ragage sur ton passeavant, ce qui serait rapidement désastreux. Pour moi je n'ai qu'un contact, avec faible déflexion, de la cadène au pied de mon ridoir tribord de galhauban. J'ai soigneusement fourré cette grosse cadène avec une corde d'escalade enroulée serrée et mon bout (de 24mm) que j'ai beaucoup utilisé depuis n'a pas de trace significative.

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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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réponse n°215913

 Mon bout amortisseur et son noeud sur la chaîne est bien ce que montre la photo.

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réponse n°215915

Tout est clair et il n'y a rien que tu puissses te reprocher à ce niveau  dément de vents .J'ai moi aussi une fortress 55 et , en dehors de son prix, c'est une ancre incroyable effectivement qui tient haut delà de toute espérance.Je l'utilise exactement comme toi en affourchage sous angle faible et légèrement décalée en longueur de ligne par rapport à la Spade; leur association m'apparait comme idéale , les qualités de l'une complétant celle de l'autre.Pour le Kong, je persiste à penser qu'une manille lyre de 16mm  n'a pas d'équivalent pour ton unité.Mais ce n'est qu'un point de vue.Pour la main de fer j'ai une Swi-tec forgée trés pratique et intordable... je pense car travaillant dans l'axe de la chaine.

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OCEANIS 48
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réponse n°215983

Au risque de passer pour un beotien intégral ... malgré mes 30ans de navigation en Bretagne sud .... j'apprends ici qu'il y a plusieurs qualités de chaine galva pour mouillage !
Grade 40, grade 70  ... voire 80 ou 90 ... ! Avec des qualités mécaniques TRES differentes !!
J'ai toujours acheté ma chaine dans des magasins bien connus : AD, USHIP, BIGSHIP, etc ... Ces magasins ne proposent qu'une qualité de chaine et, d'ailleurs, ne precisent pas le "grade" de la chaine !!
J'envisage de changer bientot de bateau (certainement OCEANIS 48) alors comment avoir connaissance :
- de la definition de  cette notion de "grade",
et surtout :
- ou trouver, et a quel prix, ces differentes qualités de chaine, sans risque de se tromper ?
Sinon, je trouve ce sujet " chaine & mouillage" fort instructif; personnellement j'ai un faible pour l'ancre BRAKE MPI qui, jusque la ne m'a jamais procuré de mauvaise surprise.
D'avance merci de vos reponses.

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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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réponse n°215996

Déclic, ce qu'il y a de merveilleux dans la voile, comme dans la vie, c'est que nous en apprenons tous les jours; c'est le grand intérêt de ces forums où les expériences s'échangent même si parfois on s'y agace.
Le grade 40, 60,... caractérise la résistance à la traction de l'acier constituant la chaîne. Grade 40, celle communément fournie chez tous les ships et communément utilisée résiste à une contrainte de traction de 40 hectobars ou 4000 bars.
Petit rappel: 1 bar= 100.000 Pascals en système de mesures international SI .  C'est une unité pratique car elle est très voisine de une atmosphère (à 2% près) soit 1 kg/cm².
Cela veut dire en clair que si tu mets une éprouvette de traction du même acier que celui utilisé par le fabricant de la chaîne (Vigouroux en France) de section droite de 1 cm² elle va casser dans la machine de traction sous une force de 4000 kilos ou 4 tonnes.

En conséquence et par exemple, une chaîne de 12mm en grade 70 aura une résistance à la rupture, toutes choses égales par ailleurs, 7/4 ou 1,75 fois plus grande que la même chaîne de grade 40.
On utilise communément la chaîne grade 40 car elle est plus facile à fabriquer, donc moins chère, que de la chaîne grade 70 par exemple, qui nécessite un traitement thermique précis. L'écart de prix n'est pas loin de 1 à 1,8 actuellement. 
L'intérêt d'utiliser un grade plus élevé, mais avec les limitations et précautions quie j'ai indiquées, est de réduire le poids de la chaîne et du guindeau. Le gain de tenue du mouillage par le poids de la chaîne n'est pas très significatif.
Pour mon exemple personnel où je devais augmenter la résistance de ma chaine  pour être sûr de tenir des vents de 60 noeuds établis avec une marge de sécurité suffisante pour ne pas dépasser la limite élastique dans les rafales, j'avais le choix entre passer à une chaîne de grade 40 en 14mm et changer le guindeau car le mien n'acceptait pas un barbotin de 14mm. En achetant une chaîne grade 70 j'ai pu conserver mon guindeau, économiser 110 kg à la proue et j'ai en prime gagner en sécurité car la chaîne de 14mm grade 40 est donnée par le fabricant (Vigouroux) à une charge de rupture de 8500 kg, non contrôlée chaîne par chaîne, alors que celle qui m'a été livrée avait un PV de contrôle attestant qu'elle avait subi une charge d'épreuve de 61 kN (6 tonnes) garantissant qu'il n'y a pas de défaut de fabrication (j'ai un ami qui vient de faire une transat A/R. Sur son OVNI de 15 m en allant mouiller avec sa chaîne neuve à Belle Ile avant son départ il a trouvé un maillon ouvert...., problème de presse sans doute. Heureusement c'est rarissime mais....) et le lot a été testé à une charge de rupture de 12,2 tonnes.

Suivant ton programme de navigation et ta philosophie de sécurité tu choisiras sur ton Oceanis 48 la résistance de la chaîne que tu souhaites avoir. Ensuite à toi de voir si tu es satisfait avec ce que l'on te vend ( probablement de la chaîne de 10mm grade 40). 
Tu peux visiter les deux sites que j'ai indiqués pour en savoir plus sur les mouillages. J'y ai appris alors que j'avais déja aussi plus de 30 années de navigation. C'est sûr que l'on dort mieux au mouillage lorsque çà siffle dans les haubans et que l'on sait que sa ligne de mouillage est correctement dimensionnée avec la marge de sécurité qui va bien. (Il ne faut pas oublier non plus qu'une chaîne çà s'use et çà souffre).

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sun odyssey 45.2 (Monocoque)
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réponse n°216021

Très interressant tout ca, il est certain qu'un bon mouillage est aussi important qu'un bon moteur, mais faut il encore savoir s'en servir, quand j'entends des skippers vous faire des reflextions parce que vous mettez 30 m de chaîne et que d'après eux vous êtes un égoiste car vous prenez toute la place,  ca laisse réveur. En attendant j'ai commandé une spade, et après tous cela j'ai jeté un oeil sur ma chaîne 60m de 10 (2 fois 30 m relié par un maillon à sertir, est ce bien!), et je me suis souvenu que cette chaîne est là depuis des lustres plus de 20 ans.
Comme cela à l'oeil elle paraît bien, mais maintenant avec ce débat que que suis avec attention, j'ai un gros doute, dois-je faire le saut et changer aussi la chaîne, pour le grade je resterais en 40 et je reprendrais 60m mais d'un seul tenant, qu'en pensez vous.

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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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réponse n°216022

 Il est évident que la chaîne ne tient que ce que le maillon le plus faible peut tenir. Comme tu le sais un maillon à riveter de 10mm ne tient qu'à une charge de rupture de 1500 kg, ce qui est dérisoire, comparé à 5 tonnes pour une chaîne de 10mm grade 40. Il est évidemment à proscrire totalement. Je ne connais pas le maillon à sertir que tu as installé mais tu m'effrayes encore plus. Un maillon à sertir type chaîne de moto est fait pour fonctionner en traction pure mais sûrement pas en torsion ou résistance à la flexion latérale (par exemple si le maillon de ta chaîne porte sur un rocher). Il faudrait en plus que sa résistance à rupture soit de 5 tonnes. En es-tu sûr? En plus comment le protèges tu de la corrosion? Je te conseille fortement de le virer daredare.
En attendant tu peux à la rigueur  remplacer ce maillon par un maillon de ta chaîne scié puis soudé par un professionnel.
Pour l'usure de ta chaine tu peux mesurer au pied à coulisse l'épaisseur restante aux points de contact entre deux maillons (à faire sur plusieurs maillons proches de ton ancre) après avoir passé au papier de verre la corrosion si tu en as. Si tu peux mesurer une perte d'épaisseur supérieure à 5/10 tu dois la changer. Une chaîne de 9mm est trop juste pour ton bateau. Par ailleurs l'as-tu déja fait regalvaniser? Sinon la corrosion n'arrange rien.
 
Mais tout cela est du bricolage et quelqu'un qui entretient en état de naviguer un Damien doit se préparer à se payer 60m de chaîne neuve de 10mm. Je ne peux que te recommander de le faire dès que tu peux.
Pour le dimensionnement de ta ligne de mouillage tu dois pouvoir étaler une charge maximale (combinaison de la longueur de ton bateau et de son déplacement) de 5 tonnes si tu veux étaler en sécurité un grand frais (force 8, je te rappelle que le vent météo est le vent mesuré à 10m de hauteur, moyenné sur quelques (10 je crois) minutes. Il est associé à des rafales atteignant suivant les situations environ 40% de vitesse supplémentaire), ce qui est la recommandation normale pour les croiseurs faisant fréquemment des mouillages forains. Une chaîne grade 40 de 10 est dans ce cas OK.
Si tu voulais étaler des vents moyens de 60 nds il faudrait que tu passes à une chaîne de 12mm ou à une chaîne de 10mm grade 70.

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HERMINE 36
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réponse n°216031
Artimon a écrit :

(j'ai un ami qui vient de faire une transat A/R. Sur son OVNI de 15 m en allant mouiller avec sa chaîne neuve à Belle Ile avant son départ il a trouvé un maillon ouvert...., problème de presse sans doute. Heureusement c'est rarissime mais....)

 Bonjour,
Il semblerait que ce genre d'incident ne soit pas unique : un ami a acheté l'année dernière une chaîne Vigouroux, grade 40 je suppose.
Lors de son premier mouillage la chaîne est remontée sans l'ancre : un maillon s'était ouvert qu'il a pu récupérer. Et Vigouroux n'a rien voulu entendre : aucun geste commercial, rien ...
EDIT : la photo du délinquant

Merci Artimon pour ces données que je ne connaissais pas. Ma prochaine chaîne sera de grade 70 avec certificat d'épreuve !

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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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réponse n°216405

 Cornelius, je suis allé voir sur le catalogue Swi-Tec la main de fer que tu utilises. Sa conception n'affaiblit effectivement pas la chaîne mais elle affaiblit la main de fer. Ses deux doigts ne peuvent que s'écarter sous forte traction. C'est pourquoi pour une chaîne de 12mm ils annoncent une charge maximale (je suppose avant écartement), et non pas une charge de travail, de 1600 kg seulement soit 1600/8500= 19% de la résistance de la chaîne! Ce n'est donc pas fait pour être utilisé avec un bout amortisseur de vents forts à très forts, pour lesquels la résistance du bout doit être évidemment égale voire supérieure à celle de la chaîne. C'est pas quand on va vraiment en avoir besoin, c'est-à-dire lorsque le vent escalade l'échelle de Beaufort à grandes enjambées qu'il faut que la main de fer lâche. En prime le guindeau ne doit pas être beau après...
C'est vendu par Swi-Tec avec un bout de 5m diamètre 14mm, donc essentiellement me semble-t-il comme un bout pour éliminer le bruit de la ligne de mouillage téléphoné par la chaîne. Il est effectivement très simple à mettre et enlever.
Tu verras que si tu essayes le noeud frappé directement sur la chaîne, tu l'adopteras: l'essayer c'est l'adopter!

JP
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SUPER MARAMU
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réponse n°216406

 Bonsoir j'ai 2 questions pour Artimon
-est ce le noeud de bosse ?
-n'affaiblit il pas la résistance du bout ?
Voici ma main de fer

 

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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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réponse n°216415

Soyons clairs, je ne suis pas un gourou des noeuds, ni de rien du tout d'ailleurs.
Celui que je pratique n'est pas très loin du Machard que je pratique en escalade, c'est-à-dire que le blocage sur la chaîne, donc la reprise de l'effort de traction, est réparti sur 5 à 6 tours. Compte tenu de l'irrégularité du profil de la chaîne il est très probable que 2 ou 3 tours suffiraient mais je préfère mieux répartir la friction. Il a aussi l'avantage de se défaire d'une seule main avec les doigts gourds même après une très forte traction car la demi clé qui arrête le retour (voir photo) ne subit aucun effort, il ne reste plus aucune traction en effet après les 5 ou 6 tours (c'est son avantage sur le noeud de bosse).
Le noeud de bosse fonctionne probablement mais je ne le sens pas bien pour cet usage.
Comme tout noeud sur une corde il y a un affaiblissement. Dans la littérature on indique 35% de perte de résistance pour un noeud de carrick, 30% pour un noeud de chaise ou d'écoute, mais plus de 50% pour un noeud simple!
Pour celui que je pratique je pense que la perte de résistance est comprise entre 30 et 40%. J'utilise pour mon bout amortisseur un polyamide 3 torons diamètre 24mm vendu à 10,3 tonnes à la rupture. Installé avec mon noeud il devrait tenir pas loin de 7 tonnes, ce qui me convient.
Pour ta main de fer un modèle identique a-t-il subi un test de rupture ou plus exactement d'échappement? c'est difficile d'émettre un avis sur une photo sans connaître les échantillonnages. Ce n'est quand même pas évident avec une sorte de maillon ouvert de tenir aussi bien qu'avec le maillon fermé de la chaîne. Après la main de fer si tu veux limiter davantage l'affaiblissement du bout tu dois mettre une manille avec un oeil épissé sur une cosse, mais les cosses (j'en ai fait l'expérience dans mon aventure, se déforment complètement et le bout subit alors un virage à 180° ce qui est deux fois plus mauvais pour les fibres extérieures qu'un virage à 90°. Cela devient compliqué.... C'est tellement plus simple de frapper directement le bout sur la chaîne, sans quincaillerie intermédiaire (et encore plus simple quand le bout et le noeud restent sur le pont!). Quand tu auras fait deux ou trois fois le noeud que tu auras retenu tu le feras à toute vitesse les yeux fermés.

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SUN ODISSEY 33
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réponse n°216437

heureux de voir que je ne suis pas le seul heretique a pratiquer le machard (en montagne je prefere le prusik mais sur une chaine  le machard est plus commode). C'est surtout parce que je ne me souviens jamais du noeud de bosse et que ce n'est pas le moment de decendre voir un bouquin quand il faut le faire ! mais ma pratique m'inquiete parfois: j'utimlise une boucle que je met sur la chaine avec un machard et je mousquetonne ensuite le bout d'amarrage sur la boucle; facile a defaire et suffisant pour eviter un raguage de chaine mais je m'interroge sur la tenue par temps fort. des avis?

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réponse n°216439

Bonjour
pour Artimon
Pourrais tu décrire le noeud que tu utilises, sur la photo je ne vois pas bien. Une adaptation du Machard OK, mais, comme y'a pas intérêt à se louper ..., j'aimerai être sûr.
Ou un lien.
Merci
Didier

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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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réponse n°216456

 pour Ygern, j'utilise exactement comme toi beaucoup le vrai Machard, bout double+mousqueton, sur le bateau, au lieu du noeud de bosse, pour reprendre une écoute ou tout autre bout sous tension (je l'ai même utilisé sur pataras, sur mon ancien bateau après avoir cassé une cadène dans une mauvaise mer du Gascogne, pour y reprendre un palan pour soutenir mon mât! sur un câble d'acier il faut mettre des tours!). Le problème est que si tu veux un vrai amortisseur pour vents forts il faut un gros bout de la solidité de la chaîne, pour qu'il ne pète pas avant, à ce moment là le bout double devient très encombrant, merdique pour tout dire et le mousqueton ne suffit plus, il faut mettre une grosse manille en inox de résistance homogène.
L'idée est alors de faire une sorte de Machard (c'est-à-dire avec 5 à 6 tours) avec un gros bout en simple comme l'indique, et je réponds ainsi à Didier, le schéma joint que j'espère lisible.
Ce schéma est comme tu le remarques légèrement différent de celui de la photo pour la première boucle:
-sur le schéma la première boucle limite à 90° le virage du bout qui part vers le taquet, ce qui est meilleur pour limiter l'affaiblissement du bout mais moins bon pour le démarrage du serrage du bout sur la chaîne qui a tendance à pisser dans les premiers tours
- sur la photo les boucles suivantes sont en sens inverse de la première boucle ce qui fait faire au bout un virage à 180°comme on le voit bien sur la photo à la sortie de la première boucle. Le serrage est instantané et ne bronche pas ce qui est plus sécurisant mais l'affaiblissement induit par le noeud est certainement plus élevé. C'est celui que je pratique depuis mon aventure car mon bout de 24mm respire la santé, mais le choix peut se discuter et j'attends d'avoir plus d'expérience pour conclure sur le meilleur choix.

J'espère que mon croquis est lisible.

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SUN ODISSEY 33
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réponse n°216461

tout a fait lisible. Merci
j'ai fait queqlue chose dans ce genre  une fois ou je doutais de mon montage, sauf que pour cause de bout trop court, le pseudo-machard se terminait coté bateau par un noeud de chaise lequel je reprennais l'amarre du bord à double 
PS: je suis epaté de voir que ca marche aussi sur un cable de pataras! faut dire que necessité fait loi....

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réponse n°216462

Croquis très lisible, merci !!
Est-ce que le noeud de la photo correcpond à ça ?  -->

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réponse n°216480
Artimon a écrit :
 Cornelius, je suis allé voir sur le catalogue Swi-Tec la main de fer que tu utilises. Sa conception n'affaiblit effectivement pas la chaîne mais elle affaiblit la main de fer. Ses deux doigts ne peuvent que s'écarter sous forte traction. C'est pourquoi pour une chaîne de 12mm ils annoncent une charge maximale (je suppose avant écartement), et non pas une charge de travail, de 1600 kg seulement soit 1600/8500= 19% de la résistance de la chaîne! Ce n'est donc pas fait pour être utilisé avec un bout amortisseur de vents forts à très forts, pour lesquels la résistance du bout doit être évidemment égale voire supérieure à celle de la chaîne. C'est pas quand on va vraiment en avoir besoin, c'est-à-dire lorsque le vent escalade l'échelle de Beaufort à grandes enjambées qu'il faut que la main de fer lâche. En prime le guindeau ne doit pas être beau après...
C'est vendu par Swi-Tec avec un bout de 5m diamètre 14mm, donc essentiellement me semble-t-il comme un bout pour éliminer le bruit de la ligne de mouillage téléphoné par la chaîne. Il est effectivement très simple à mettre et enlever.
Tu verras que si tu essayes le noeud frappé directement sur la chaîne, tu l'adopteras: l'essayer c'est l'adopter!

 Tu as parfaitement raison Artimon et je n'utilise cette main de fer que pour servir dans des conditions normales de mouillage, disons jusqu'à 30/35 noeuds.Ensuite je frappe tout simplement un noeud de bosse sur ma chaine avec un càblot de 24 mm , et là , je peux voir venir.Ceci dit je ne connait pas de main de fer qui tienne vraiment des conditions difficiles et je dis ça pour en avoir flingué deux déjà dont la wichard qui est une triste plaisanterie dès que le vent monte.Je fait le noeud de bosse comme Tabarly le décrit dans ces bouquins et comme Alain Gree le décrivait également, il est différent du tiens mais c'est une question d'habitude... quand on a un noeud à sa main , on ne le lâche pas comme ça....

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